Une nuit couleur de montagne

(Pour Lionel Fondeville)

Je ne me souviens plus
 :: l’odeur
quelqu’un disait : ///
le réel. c’est le même monde pour tous. .
.  . alors que.
le / :. le rêve :
c’est le monde singulier de chacun
quand le rideau tombe ; rempli d’encre noire ; il inonde ; l’obscur liquide liquidant ; imprègne, déteint, déjoue les nœuds ; les marges – les conséquences. Le paysage entier est atteint. On ne discerne plus les coutures, le fin liseré qui démarque, une frontière qui tisse deux pans entiers de territoire textile. L’esprit vaporeux et l’humeur ample des ciels sombres. Les reliefs cahoteux des collines, les étroites lanières qui sinuent comme des sentes qui surgissent à quelque endroit de la prairie.
seuls les mots sont restés immobiles. ;gagnés par le sommeil ? tous les êtres, les vivants, les gisants, les herbeux, les végéteux, les mousseux, les feuilleux, la forêt frissonne.
Comment.
une forme éphémère : peut-elle épouser le costume trop grand de l’obscur ?

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Manger la montagne